La France et la Tunisie ont annoncé le 31 août, via leurs ministres de l’intérieur respectifs, un réchauffement des relations diplomatiques « à effet immédiat ». Cette mesure ayant pour but de « revenir (…) au rythme ordinaire concernant l’octroi des visas pour les ressortissants tunisiens » n’est par contre pas encore appliquées en Algérie et au Maroc.
Un rythme qui a été bien bousculé depuis environ un an – en automne 2021, la France avait imposé des restrictions à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie afin de les inciter à mieux coopérer dans la lutte contre l’immigration légale. Ces mesures, mises en place très rapidement par les Consulats de France, avaient mené à une réduction du nombre de visas de 50% pour le Maroc et l’Algérie, et 30% pour la Tunisie.
Si la Tunisie semble avoir répondu aux attentes du gouvernement français, aucune annonce n’a pour l’instant été prononcée envers le Maroc et l’Algérie. Le Maroc, dont la relation diplomatique avec la France est mise à mal actuellement par l’affaire de l’imam Hassan Iquioussen, a vu la Fédération marocaine des Droits du Consommateur demander à l’Ambassade de France le remboursement des frais de visas refusés, tandis que l’association marocaine des droits de l’Homme a contacté Emmanuel Macron en dénonçant des « décisions discriminatoires ».
A noter que ces refus s’appliquent plus particulièrement aux visas de court séjour, même si la catégorie Passeport Talent, notamment les membres de familles accompagnantes, peut également être touchée.
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