Pour répondre à un sérieux manque de main d’œuvre, notamment sur les secteurs du tourisme, du bâtiment, des transports et de l’agriculture, le gouvernement espagnol a voté fin juillet une réforme visant à faciliter les procédures d’immigration. Les personnes travaillant ou étudiant déjà en Espagne ainsi que les personnes en situation illégale sont majoritairement concernés.
La réforme, dans son ensemble, vise à améliorer le modèle migratoire et les procédures, considérées comme inadaptées au taux de chômage actuel ( 13,65% – l’un des plus élevés de la zone euro), pallier la pénurie d’emplois sur certains secteurs et réduire les périodes d’irrégularité générant des coûts sociaux élevés.
Citoyens étrangers résidant déjà en Espagne
Toute personne étrangère résidant en Espagne depuis au moins deux ans et ayant travaillé au moins 6 mois au cours de cette période, en situation irrégulière ou non, auront la possibilité de suivre une formation sur des postes liés à un secteur d’activité pénurique. Une fois la formation effectuée, ils auront la possibilité de déposer une demande de résidence permanente.
Etudiants étrangers résidant déjà en Espagne
Jusqu’à présent, les étudiants suivant une formation en Espagne devaient justifier de 3 ans de résidence dans le pays avant de pouvoir exercer une activité professionnelle. Désormais, il leur est possible de travailler jusqu’à 30h pendant leurs études, et de prendre un poste dès la fin de leurs études.
Le regroupement familial et la délivrance de permis de travail sur des secteurs en souffrance devraient également être facilités. Le gouvernement espagnol prévoit également d’uniformiser les procédures pour plus d’efficacité, et de sortir prochainement une liste de métiers en tension ouverts aux citoyens étrangers.
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